Deux miracles de Carlo, le jour de son enterrement
Carlo à sa mère : « Maman, tu vas avoir d’autres enfants »
C’est le récit plein de vie d’une guérison incroyable à l’hôpital de Dijon, par l’intercession de Carlo auprès de Jésus !
Le dimanche matin 12 août 2023, je reçois un SMS de mon père m’informant que maman est hospitalisée depuis la veille pour une insuffisance du cœur et des reins. J’appelle donc ma mère l’après-midi, elle a une bonne voix, « ça fait du bien de t’entendre », elle est contente de l’hôpital. Elle reprend des forces, sans savoir quand elle pourra sortir.
Je lui dis que je pars le lendemain lundi à Paray-le-Monial pour une session de la Communauté de l’Emmanuel. Mardi 15 août, de Paray, je l’appelle pour lui souhaiter sa fête (Marie-Pierre), et elle me souhaite aussi la mienne (Marie-Dominique). On parle un peu, mais je trouve sa voix fatiguée. J’apprends par la suite par mon père qu’elle a reçu la communion ce jour de l’Assomption, et que le prêtre (Don Paul-Alexandre) lui a proposé le sacrement des malades.
« Pronostic vital engagé »
Le mercredi 16 août mon père m’a laissé un message vocal « pronostic vital engagé, maman doit être opérée d’urgence, des saignements dans son cerveau doivent être drainés, l’opération est risquée. » Je m’effondre en larmes, est-ce la fin ? Je fais prier ceux qui sont près de moi, et proches de moi. Toute la famille est alors prévenue. Maman est opérée le soir. Avec Jean-Baptiste Maillard, qui a avec lui une relique de Carlo Acutis, nous prions Carlo pour qu’il veille sur elle pendant l’opération.
Mon père rappelle à minuit, l’opération s’est bien passée ! A 5h30, maman semble se réveiller. Ouf, pour cette 1ère étape. Merci Seigneur, merci Carlo !
Nous prévoyons tous de venir voir Maman, craignant le pire… J’appelle mon père tous les jours évidemment pour avoir des nouvelles, de maman et de lui aussi. Il m’apprend que Don Paul-Alexandre est passé la voir, ils sont venus à deux dans la chambre, avec papa. Il lui a donné une indulgence plénière, ainsi que le sacrement des malades. Elle était inconsciente, donc il lui a donné tout ce que la Sainte Eglise propose à une personne mourante. Je suis dans la joie de savoir que si elle rejoint le Père, elle aura reçu par l’Eglise tous les sacrements. « Ce qui est lié sur la terre est lié dans le ciel. Ce qui est délié sur la terre est délié dans le ciel ». Donc elle peut partir. Je suis en paix avec cela.
Je rentre le samedi soir, tandis que mon frère est rentré le vendredi soir, et ma sœur et sa famille le samedi midi. Les médecins nous informent que son rétablissement est trop lent. Je la visite deux fois le dimanche, en réanimation (on ne peut venir que deux par deux dans sa chambre). Je lui parle beaucoup. Avec papa nous prions le chapelet, fort de notre foi. Providentiellement, Marie et Jean-Baptiste passent à Dijon (ils devaient récupérer leur chienne confiée à une sœur de Marie) et ont donc avec eux les reliques de Carlo Acutis, ainsi de l’huile de l’Enfant Jésus du sanctuaire d’Arenzano, en Italie, où ils sont passés quelques jours avant. C’est ainsi que le lundi 21 août, je viens avec papa et les reliques de Carlo.
« Maman bouge un peu la tête »
Je les mets sur elle et papa lit la prière en demandant la guérison de maman. Puis nous prions le chapelet. Ensuite, je repasse avec Marie Maillard, je la bénis avec l’huile et je lui impose les mains en demandant la guérison par le nom de Jésus, puis papa repasse avec Jean-Baptiste qui remet les reliques de Carlo sur son bras.
On constate que maman bouge un peu la tête quand nous lui parlons. Puis papa repasse avec Jean-Baptiste qui remet les reliques de Carlo sur son bras. « Lorsque je suis entré dans la chambre de ta maman, raconte Jean-Baptiste, après avoir posé la relique de Carlo sur elle, nous avons dit la prière officielle de canonisation de Carlo, très simplement, et au milieu de la prière, ta maman a commencé à baragouiner quelques mots, comme si elle priait avec nous ! Ton papa m’a regardé, interloqué, car elle n’avait jusque là plus parlé, et nous avons simplement terminé la prière. »
« Nous ne la ranimerons pas si elle va mal »
Pour autant les médecins nous disent qu’elle ne progresse pas suffisant. D’ailleurs, ils ne la ranimeront pas si elle va mal, pas d’intubation car même ils ne font même plus d’IRM (imagerie par résonance magnétique), puisqu’ « ils savent ».
Nous apprenons le mardi que pendant la nuit, l’infirmière l’a entendue parler. Papa me dit : « c’est Carlo qui est passé cette nuit ! ». Nous reprenons espoir quand on nous informe que maman quitte la réanimation pour changer de service (médecine interne).
Mais en arrivant dans sa nouvelle chambre, le médecin dit à papa que son pronostic vital est toujours engagé, que son état est grave, qu’il ne faut pas se faire d’illusion. Ma sœur et sa famille sont repartis le jeudi 24 en Ecosse pour continuer leur tour du monde, car c’est ce qu’elle aurait voulu.
De mon côté, je suis près d’elle du jeudi 24 au dimanche 27. Avec papa nous prions tous les jours le chapelet avec elle, chacun lui prenant une main. Je finis en la bénissant avec l’huile d’Arenzano, et en lui imposant les mains en demandant la guérison par le Nom de Jésus. Ces jours avec elle, nous avons constaté des améliorations que seul l’amour peut constater, elle me serre fort la main, elle bouge les yeux derrière les paupières, quand on lui parle, quand je lui dis que Jésus va la guérir, la sauver, que Son Nom est puissance, guérison, et vie.
Beaucoup de messes sont célébrées pour elle, toute une communauté prie pour elle. Les saints aussi, en particulier Carlo, et aussi le Père Gagey, un prêtre de Dijon. En effet une paroissienne, Jacqueline qui l’a bien connu, et décédé depuis plus de 10 ans : nous lui demandons par son intercession que maman ouvre les yeux.
« L’issue fatale est pour aujourd’hui »
Le lundi 28 août, l’hôpital appelle papa pour lui dire que l’état de maman s’est aggravé, que l’issue fatale est « pour aujourd’hui ». C’est le choc. Je suis rentrée à paris la veille, en constatant un état en effet pas très glorieux. J’ai beaucoup pleuré dimanche en pensant que c’était sans doute la fin sur terre pour elle. Je passe le lundi en priant la Miséricorde, dans mon bureau. Et puis aucun message n’arrive. Je dis à papa que je vais à la messe du soir à St Laurent, pour prier en particulier pour maman et pour lui. Il transmet le message à maman, et…. elle ouvre les yeux ! Le jour de la Saint Augustin ! Le Père Gagey se prénomant Augustin, nous voyons un signe de son intercession !
Le mardi 29 août, je décide de rentrer à Dijon, le soir, pour sans doute, aider maman à faire son passage vers le Père. Je passe toute la journée du mardi à prier la miséricorde de Dieu, tout en préparant des pots de départ pour deux de mes collègues que j’apprécie particulièrement, prévu à 16 heures : discours des uns et des autres, tout le monde est détendu, heureux. Je demeure dans une prière continue, tout en étant avec mes collègues, mon espérance est grande, ma foi est immense. Quoiqu’il arrive, Dieu est le maître de tout, c’est ma foi !
« Je suis impressionnée par cette réaction venant de quelqu’un qui devait mourir la veille »
Je pars juste après prendre mon train pour Dijon, j’appelle un taxi avant d’arriver à la gare pour être certaine de ne perdre aucune minute, car pour le moment, rien ne se passe comme prévu. Il est 21h quand j’arrive au CHU, je marche vite pour atteindre la chambre de maman. Papa est là, près d’elle. Je m’avance près de maman, et elle a les yeux ouverts, je lui dis ‘tu m’attendais ?’, elle fait signe oui de la tête. Je suis impressionnée par cette réaction venant de quelqu’un qui devait mourir la veille. Bon, soit.
Je lui parle de Jésus, du passage. Je lui dis que si elle le souhaite, elle peut partir, on est prêt, on s’occupera de papa. Je la remercie pour tout ce qu’elle nous a donné, et surtout la foi qu’elle nous a transmise. Puis, papa me dit, bon je vais rentrer. Il me laisse avec elle, elle tousse régulièrement, ça la réveille et elle ouvre les yeux. Je vais à chaque fois vers elle pour frotter son torse pour qu’elle aille mieux. Elle me regarde, au début le regard est plutôt perdu, et petit à petit, le regard devient « relation ». Je ne sais pas si elle me reconnaît.
Peu importe, je la veille et reste vers elle dès qu’elle tousse. A deux heures du matin, je dis au Seigneur : « Ecoute, je suis fatiguée, je dors, je te la laisse, fais comme tu veux. Tu la prends, tu la prends, tu la gardes, tu la gardes. C’est toi le Seigneur de toute vie. »
« Elle parle ? Je comprends ce qu’elle dit ? »
Puis je dors. Je me lève à 7h45, avec le bruit des infirmières. Je vais près de maman qui tousse. Je lui parle à l’oreille, et je lui dis « Je t’aime ». Et elle me répond « je t’aime ». « ….. » Alors heu, je m’étonne et je me dis « Elle parle ? je comprends ce qu’elle dit ??? »
Je continue à lui parler, en lui expliquant que j’ai dormi avec elle, qu’elle est à l’hôpital. Elle écoute. Puis elle tourne la tête un peu partout et demande : « qu’est-ce qu’on va me faire ? ». Je lui dis : « Tu as été opérée du cerveau ». Elle répète : « j’ai été opérée du cerveau ? Je ne m’en souviens pas ». Et là on part en discussion, et je lui explique où est chacun, notamment ma soeur Bénédicte et sa famille. Je sais que les dessins qu’ils ont fait sont sur la table à côté. Je lui apporte les dessins, lui montre. Et je lui demande de lire ce qui est écrit dessus. Elle lit « Rebeca, Joaquim, Esteban ».
Alors j’ »hallucine » complètement car cela signifie que son cerveau fonctionne très bien ! On continue à discuter, elle me pose des questions, je lui réponds. Je lui pose des questions, elle me répond ! J’appelle papa et je lui dis : « incroyable, maman et moi discutons ! on parle ! ». Je sors dans le couloir pour dire aux infirmières : « Hé ho ! Ma maman me parle, on discute, c’est incroyable ! » On me répond : « Oh là là, profitez de ces moments, on ne sait jamais, c’est souvent le dernier sursaut ! ».
« C’est à 13h, la messe ? »
Je retourne dans la chambre, et je reparle avec maman. Papa arrive et on discute, et on rit car il y a des choses pas tout à fait remises d’aplomb. Le lendemain, je vais à la messe près du CHU, à la paroisse Sainte Jeanne d’arc. Puis je reviens à l’hôpital, et maman me dit ; « c’est à 13h, la messe ? » ; je dis « c’était à midi, j’en reviens ». Elle dit « Ah, c’est déjà fini ? Mais j’aurais voulu y aller ».
Puis elle continue : « j’aurais voulu aller à la messe avec ton père ». Je réponds Mais maman, on est jeudi ; elle dit « Oui mais j’allais à la messe le jeudi ! ». Et c’est vrai qu’un moment, ils allaient à la messe ensemble le jeudi matin. Je lui dis « Dimanche on t’apportera la communion » « Ah d’accord ».
Et le lendemain, elle parle à nouveau de la messe. Je ne comprends pas pourquoi ce désir de messe, comme ça. Est-ce sous l’influence de Carlo, apôtre de l’Eucharistie, lui qui disait « L’Eucharistie est l’autoroute pour le ciel ? ».
Le vendredi donc, l’aumônière passe dans sa chambre. Elle est très heureuse de la voir réveillée ! Elle aurait voulu venir la veille, le jeudi, mais elle n’a pas réussi à entrer. Je lui dis « depuis hier, elle réclame la messe ». Elle répond : « je viens de l’Ehpad de Champmaillot, où j’ai eu la messe, et donc j’ai le Seigneur avec moi, elle peut communier si elle veut !? ».
Je n’en reviens pas, elle crie vers le Seigneur, et Il vient jusqu’à elle ! Elle communiera avec un bout d’hostie consacrée, et papa communiera avec l’autre morceau. Beau signe de sacrement du mariage et du sacrement de l’Eucharistie, même mystère d’Alliance !
Elle est actuellement en centre de convalescence et de rééducation. Elle va fêter ses 78 ans le 29 octobre, et elle a eu la permission de sortir et de rentrer à la maison tout le week-end ! Elle marche toute seule et sait monter les escaliers.
Et le retour définitif à la maison est prévu le 15 décembre, soit 7 jours avant leur jour d’anniversaire de 50 ans ! Dieu est infiniment bon, je peux en témoigner. Sa Puissance est sans limite ! Gloire à Son Saint Nom !
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